Banteay Meanchey n’est pas la province la plus connue du Cambodge ! Elle propose pourtant de nombreuses occasions de profiter de la beauté de ses paysages, dans un Cambodge authentique et profondement enraciné dans sa culture khmère.
Banteay Meanchey – dont le nom khmer signifie « forteresse de la victoire » – est située au Nord-Ouest du Royaume, en frontière avec la Thaïlande sur sa façade ouest. Oddar Meancheay borde sa limite nord, Siem Reap est à l'est et Battambang délimite sa partie méridionale. Sisophon, sa capitale, a vécu des périodes mouvementées, entre domination Thaïe ou Khmère et plus récemment, avec les années sombres des Khmers rouges. C’est aujourd’hui une charmante cité frontalière, une halte tranquille sur la route entre Battambang et Siem Reap. Elle est éloignée d’environ 360 km de Phnom Penh, qu’on peut rejoindre via la Route Nationale 5. Comptez environ 5 heures de bus pour couvrir la distance entre la capitale et la capitale provinciale.
Cette région connait 3 saisons différentes : la saison des pluies, qui va de juin à octobre, la saison fraîche – de novembre à février – et enfin, entre mars et mai, c’est la saison chaude. Si vous hésitez sur la période ou si vous êtes en train de préparer votre voyage au Cambodge et que vous êtes en cherche d’informations, n’hésitez pas à vous rapprocher d’une agence francophone spécialiste du Cambodge.
Faisant autrefois partie du royaume du Siam, la région a été cédée à l'Indochine française en 1906. En 1907, Sisophon a été officiellement rebaptisée Serey Saophoan signifiant en khmer "Belle liberté", en référence à la liberté suite à près de 200 ans de contrôle siamois. La cité est aujourd’hui particulièrement appréciée pour son atmosphère paisible et conviviale. Appelée également également « Serei-sophon » ou « Svay », la ville est délimitée au Sud par la rivière Stueng Sisophon. Sisophon est à la jonction de deux routes principales : la route nationale 5 (vers le sud jusqu'à Battambang et vers l'ouest jusqu'à Poipet) et la route nationale 6 (vers l'est en direction de Siem Reap). Il n’y a rien à voir à Sisophon, mais la ville sera est une excellente base de départ pour découvrir les surprises des alentours, complètement hors des sentiers battus.
Construit sous Jayavarman VII entre les 12e et 13e siècles, il représente une alternative intéressante aux temples d’Angkor, pour qui ne peut ou ne veut se rendre dans la célèbre cité inscrite à l’UNESCO, ou qui tout simplement veulent approfondir leur culture préangkorienne. En fait, il est considéré comme l'un des temples les plus importants et les moins compris du Cambodge de la période angkorienne, au point d’être sur la liste des inscriptions en tant que site du patrimoine mondial de l'UNESCO. Banteay Chhmar est le 4ème plus grand complexe (9 temples satellites) datant de la période angkorienne après Preah Khan (à Kampong Svay), Angkor Thom et Angkor Wat, ce dernier étant le plus grand des quatre.
Si aujourd’hui Banteay Chhmar est souvent appelé la « Citadelle du Chat » (chhmar veut dire chat), les chercheurs pensent que son nom premier devait être « La petite citadelle » ou « La forteresse étroite » (le mot khmer chhmarl ou chmarl, signifiant petit, minuscule ou étroit), dont la prononciation aurait été déformée au fil des ans pour devenir Banteay Chhmar. Les avis sur le sujet ne font pas l’unanimité. Ce qui est certain, par contre, c’est que le site a été commandé à la fin du 12e/début du 13e siècle par le roi Jayavarman VII.
Le temple présente un style similaire à celui du temple Bayon, d’ailleurs également commandé par Jayavarman VII. C'est l'un des deux seuls sites en dehors du Bayon avec les tours énigmatiques aux quatre visages orientés vers les points cardinaux. Il a d’abord été consacré au bouddhisme du grand véhicule, la religion de Jayavarman VII, puis au brahmanisme et au culte des ancêtres. Il est orienté à l’Est, comme la majorité des temples angkoriens. Il est réputé pour ses bas-reliefs similaires à ceux présents au temple Bayon. On y voit des scènes de batailles, ainsi que des scènes tirées de la mythologie cambodgienne. Mis bout à bout, ces bas-reliefs s'étendraient sur près d'un kilomètre. À l’intérieur du temple, presque tous les murs sont effondrés. Il reste quelques tours chancelantes, dont quelques-unes sont ornées de frontons intéressants. Dans la galerie occidentale du temple, on ne peut que s’émerveiller devant un superbe bas-relief représentant le bouddha Avalokiteçvara (Lokeçvara, en khmer) aux bras multiples. Il fait partie d’une série de 8 bas-reliefs.
Le site se trouve à quelque 63 km au nord de Sisophon et à 20 kilomètres seulement à l’est de la frontière thaïlandaise – ce qui a malheureusement favorisé son pillage...
Le Banteay Toap ou Banteay Top ou encore Banteay Torp a pour sens : « forteresse de l’armée ». Il se dit que c’est ici que les armées étaient bénies avant de partir au combat, d’où ce nom. Plus vraisemblablement, il a été construit en hommage à l'armée khmère vainqueur de l'armée cham, ce qui a mené au contrôle khmer de la région. Pour la petite histoire, le site a d’ailleurs été une base militaire importante pendant les années 1970, à l’époque la guerre civile.
A environ 12 km au sud de Banteay Chhmar, il est situé sur la route nationale 69A qui va de Sisophon à Banteay Chhma. Probablement érigé pendant le règne de Jayavarman VII, il est installé au sommet d’une petite colline, entourée d’une douve et il recelait une belle statue bouddhiste qui a été placée aujourd’hui dans une pagode non loin de là. D’ailleurs, celle-ci se visite et on peut y admirer de très belles fresques murales. Presque tous les éléments du temple sont effondrés, à l’exception de trois tours à l’équilibre précaire et de quelques encadrements de porte.
Destination pique-nique appréciée des locaux avec ses petits villages, ses grands réservoirs et ses rizières pittoresques, n’hésitez pas à demander à un Travel Designer de vous organiser transport, visite et casse-croute !
Le nord-ouest du Cambodge est connu pour accueillir quelques réserves d'oiseaux réputées comme celle de Prek Toal, au bord du lac Tonle Sap. Quant au site écotouristique d’Ang Trapeang Thmor, il est réputé pour être l'une des plus importantes réserves naturelles de la région. Situàs à une soixantaine de kilomètres au nord de Sisophon, les 13 000 hectares de bois, marais et forêts alluviales protègent près de 200 espèces d'oiseaux, dont l'emblématique grue sarus. On s’y rend en tuk-tuk, en taxi, ou directement en moto. Sur place, on peut se faire accompagner d'un guide et pourquoi pas d'un capitaine si le besoin de naviguer se fait ressentir.
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