Prendre un moto-taxi au Vietnam

S’il est un aspect qui effraye plus d’un touriste à son arrivée au Vietnam, c’est bien la circulation en ville ! Se déplacer devient une aventure au mieux pittoresque, au pire dangereuse et pourtant, visiter des coins sympas à moto est tout à fait possible et agréable, grâce aux motos-taxis.

Bien que relativement bon marché, le taxi revient assez cher si on est amené à se déplacer souvent et seul. La solution très locale consiste à enfourcher un Xe ôm, ou moto-taxi. On les reconnait à leurs conducteurs faisant une sieste improbable sur leur engin…

 

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Au royaume des deux-roues

Pour un peu plus de 90 millions d’habitants, on recense plus de 45 millions de deux-roues… A la ville, a la campagne, dans des coins inattendus, on trouve scooters et « motobike » dans un ballet chaotique en apparence mais qui semble fonctionner. Le code de la route – oui, il existe – se trouve résumé dans une gamme de klaxonnements signifiant de façon presque indifférenciée la volonté de tourner, de dépasser, de signaler un danger, de s’engouffrer à contre-sens, bref… en un mot comme en cent, là où le scooter passe, le code de la route trépasse.

Au début était le Xích lô, ce cyclo-pousse à trois roues, dont il ne reste aujourd’hui que quelques exemplaires pour transporter le touriste allégé de quelques dollars et pour les selfies furieusement instagrammable. Il est apparu sous la colonisation française, pour se développer à la fois en nombre et en popularité jusqu’à la période de la guerre contre les Américains. A cette époque, seuls les militaires et les gens aisés pouvaient se permettre l’achat d’une bicyclette – ne parlons pas du coût d’une voiture. Les cyclos avaient donc toujours la cote, beaucoup de chauffeurs étaient free-lance ou travaillaient pour des entreprises privées, un peu comme les xe ôm de nos jours. Après la chute de Saigon en 1975, le métier est organisé en grandes coopératives. Puis, avec l’arrivée de l’économie de marché en 1986, le vélo – qui représentait toujours une petite fortune à l’achat – se démocratise peu à peu pour finalement se motoriser avec l’iconique Honda Super Cub. On dédaigna xich lo et xe dap (bicyclette), le règne de la moto et du moto-taxi était arrivé.

 

Moyen de transport et outil de travail

xe-may-au-VietnamAujourd’hui encore, la moto reste le moyen de transport principal des Vietnamiens, mais aussi un outil de travail : au cours de son séjour au Vietnam, quel voyageur n’a pas assisté au passage insolite d’une moto chargée de sa cargaison la plus improbable ? Des plateaux d’œufs frais, aux sacs de riz en équilibre défiant toutes les lois de la physique, du cercueil aux membres rigolards de deux générations, la moto est tout simplement indispensable.

Et au milieu, les xe ôm. Mot à mot, le terme signifie « enlacer la moto/le conducteur à moto » ; il va de soi que monter seul à l’arrière du cheval mécanique est la seule option possible dans cette invitation étrange. Une expérience à vivre au moins une fois lors de votre séjour au Vietnam, pour s’immerger avec frissons dans la circulation de Hanoi ou de HCM-ville ou à renouveler sans ordonnance une fois qu’on a pris goût à la facilite, la flexibilité, le temps gagné et le coût de ce moyen de transport. Si, pour une raison ou pour une autre, vous n’avez pas l’occasion d’utiliser les services de Grab, l’application pour smartphone qui permet de commander une voiture ou une moto pour vos déplacements, osez prendre un xe ôm – après avoir lu les conseils qui suivent.

 

Prendre un Xe ôm

Un conducteur de xe om se déniche assez facilement. Repérez un carrefour ou un lieu de passage fréquenté, un marché ou autre site à la forte activité, vous verrez vite un conducteur sur son scooter, l’œil aux aguets et deux casques à portée de main. Il arrive même qu’on vous facilite la vie avec une petite pancarte sur laquelle est incrit… « xe ôm ». Mais rassurez-vous, vous serez plus vite repéré que vous ne repèrerez un moto-taxi…

La deuxième étape est de négocier le prix. Si les tarifs sont si bas, c’est à la fois parce que les conducteurs arrondissent leurs fins de mois en faisant ces courses et aussi parce qu’il n’y a pas de compteur derrière le guidon. Certes, ils connaissent vraiment mieux que personne la ville, ses coins et recoins, ses raccourcis, ses destinations touristiques et ses hôtels. Mais pour certains, ils connaissent aussi l’art et la manière d’arnaquer le touriste. Pas tous, loin de là, mais il s’en trouve malheureusement dans les zones les plus touristiques. Il est donc impératif de convenir d’un prix AVANT de monter sur la moto. L’idéal est de connaitre quelques mots de vietnamien… Sachez que dans le cas contraire, on vous proposera probablement le double du prix normal. De toute façon vous paierez la taxe sur le touriste, comme on appelle ici le prix gonflé spécial étrangers… Alors pensez à négocier au maximum. N’hésitez pas à faire mine de partir en tournant le dos, il y a des chances pour que le prix proposé alors soit nettement plus en votre faveur…

La troisième étape est de vous assurer que le conducteur a bien compris votre destination. Un Vietnamien n’avouera jamais qu’il ne sait pas. Une fois sur la route, vous le verrez demander sa route aux passants, pour peu que votre destination soit un peu exotique (Car il est vrai qu’ils connaissent leur ville comme le fond de leur poche et que Google Map leur est devenu un compagnon de route inséparable). Mais certains utiliseront cette situation pour gonfler la note sous prétexte de s’être perdu. Donc vérifiez !

xe-om_grab-au-VietnamMettez votre casque – obligatoire – posez le cas échéant votre sac entre vous et le chauffeur et profitez de votre course en mode circulation made in Vietnam !

Remarque : n’utilisez pas un xe om la nuit. Loin de nous l’idée de vous terroriser, mais force est de constater – particulièrement dans les grandes villes – que c’est la nuit que certains conducteurs sont les plus malhonnêtes et les plus louches. Les taxis sont plus sûrs et Grab est certainement le moyen le plus fiable et sécuritaire.
Remarque bis : même si vous ne restez que quelques jours au Vietnam et si votre séjour implique des déplacements en ville ou sur de courtes distances, il est recommandé de télécharger l’application Grab, la plus connue et la plus au point. À tout moment de la journée, vous pouvez commander un taxi ou un xe om, le prix est fixé par l’appli – donc pas de négociation à faire – et l’itinéraire s’affiche en direct sur votre écran, c’est sécurisant.  

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