My Son, témoin d’une civilisation disparue

A proximité de Hoi An, le sanctuaire de My Son est une destination incontournable lors d’une visite au Centre du Vietnam. Fascinant témoignage d’une civilisation disparue, cet ensemble de temples raconte mieux qu’un livre d’histoire l’âge d’or des rois du Champa.

Le Centre-Vietnam abrite pas moins de trois sites classés à l’UNESCO : la cité impériale de Hue, la charmante ville de Hoi An et le fascinant sanctuaire de My Son. Edifié avant même le mythique Angkor Wat, My Son est un témoignage unique au Vietnam de l’antique civilisation du Royaume de Champa. Plus petit et ayant souffert des vicissitudes de l’histoire et subi les outrages du temps, il ne rivalise certes pas avec les splendeurs du complexe archéologique cambodgien, mais n’en reste pas moins un formidable vestige d’une civilisation disparue au 17ème siècle.

 

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Un peu d’histoire

Du 4ème au 13ème siecle, le littoral de l’actuel Centre-Vietnam a été le berceau d’une civilisation flamboyante, puisant ses racines spirituelles en Inde. De nombreux site dans le Centre et Sud du Centre-Vietnam donnent à voir encore aujourd’hui les tours et ouvrages caractéristiques du royaume de Champa.

 

Le royaume Champa

Vers les 2ème ou 1er siècles avant J.-C., des navigateurs partis de Sumatra accostent le littoral du Vietnam. Ils s’implantent ensuite entre Quang Binh au Nord et Binh Thuan au sud, territoire alors occupé par les Môn-Khmer. Ils seraient à l’origine de la culture de l’âge du fer dite Sa Huynh. Depuis les tous premiers siècles de l’ère commune, le royaume de Champa a exercé son influence sur l’ensemble de ce qui est aujourd’hui le Centre-Vietnam : ce territoire s’étendait du 18ème parallèle au Nord jusqu’au 11ème parallèle au Sud (En gros du Quang Binh à Phan Thiết et Biên Hòa). Au vu de la géographie des lieux, le Royaume était morcelé en « principautés » occupant les plaines alluviales et les ports, mais aussi certaines hautes terres : Indrapura, Amaravati, Vijaya, Kauthara et Panduranga. Puisant ses racines culturelles et religieuses dans l’Hindouisme, le Champa parlait le cham et quelques dialectes régionaux.

Bien qu’il existe très peu de traces écrites de cette mystérieuse civilisation, le Champa figure cependant dans des inscriptions cham et khmères, mais aussi chinoises (sous le nom de Linyi), du 6ème au 17ème siècle. Au fil des ans, le Royaume a reçu plusieurs appellations : Lam Ap (192-757), Hoan Vuong (757-875), Chiem Thanh (875- 1471) et Panduranga – Champa (1471-1832).

Au début du 12ème, un prince du nom de Jaya Harivarman unifie le Royaume, qui connaitra par la suite une période faste, jusqu’au début du 15ème, suivit d’un lent affaiblissement marqué par sa défaite contre le Dai Viet  de Lê Thánh Tông, en 1471. Une seconde vague expansionniste des Vietnamiens, en 1720, pousse le roi Cham et sa suite à se réfugier au Cambodge. Les princes cham sont maintenus au pouvoir jusqu'en 1822 sous le règne vietnamien de Minh Mang, date à laquelle le Vietnam finira par définitivement absorber le Champa.

A Chau Doc, ville frontalière avec le Cambodge, vit encore une minorité Cham aujourd'hui musulmane, avec ses traditions et ses coutumes. Les Chams des Hautes Terres Centrale sont aujourd’hui les ethnies « Ba Na", "Gia Rai", "Ê Ðê", "Ra Glai" et "Chu Ru". Notons enfin que les premiers centres cultuels actuellement répertoriés et encore préservés sont situés dans la vallée du Thu Bồn (Hội An) avec les sites du sanctuaire de Mỹ Sơn, le sanctuaire de Đồng Dương et le sanctuaire de Trà Kiệu.  

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Présentation de My Son

Situé à 50 km de Hoi An (soit 1h de route), le sanctuaire de My Son consiste en une série de temples-tour. Le site est classé à L’UNESCO depuis 1999.

La construction a débuté au 4ème siècle et s’est continuellement poursuivie au cours des 10 siècles qui ont suivi, structurant et embellissant ce qui était à l’epoque la capitale politique et religieuse du royaume de Champa. D’influence spirituelle se rattachant à l’hindouisme, les temples sont édifiés à la gloire et la vénération de Krishna, Vishnu et surtout Shiva. Les rois et les chefs religieux se faisaient inhumer à My Son. Une fois le royaume annexé par le Vietnam, My Son est délaissé dans les oubliettes du temps. Il faudra attendre l’arrivée des colons français pour redécouvrir le site (1898) et mettre en œuvre un immense travail de fouilles, de documentation, d’inventaire et de rénovations. C’est ainsi que le groupe archéologique a été répertorié en 72 monuments classés en 13 groupes. Mais, largement bombardé par les Américains pendant la guerre, My Son ne présente aujourd‘hui plus que 17 monuments repartis en 8 groupes.

 

Visiter My Son

Le musée

 Peut-être aimerez-vous débuter votre plongée dans le temps et dans l’Histoire (avec un grand H) par la visite du Musée du Sanctuaire de My Son ?  Vous le trouverez non loin de la billetterie. Vous y apprendrez à travers les expos permanentes ou thématiques tout ce qu’il faut connaitre sur My Son, son histoire, son architecture religieuse, ses influences…Une belle entrée en matière de ce que vous allez découvrir dans la jungle.

 

Flâneries au milieu d’une architecture fascinante et mystérieuse

 Vous reconnaitrez de visu ce que vous aurez appris au musée : les caractéristiques et spécificités religieuses et architecturales. Sculptures, tombeaux et reliques racontent chacun une histoire et nourrit l’imagination du visiteur. Fort de votre tout nouveau savoir, vous remarquerez les différences de style entre la zone My Son E1 et My Son A1 : A1 date du 10ème et 11ème siècle, qui correspond à l’âge d’Or de l’art Cham. La zone E1 quant à elle, reflète les influences étrangères, notamment khmères et préangkoriennes, dont l’ouvrage le plus emblématique est le temple My Son E1.

Les temples sont étiquetés de A à H, les groupes BCD constituant le plus grand groupe et présentant les bâtiments les mieux préservés. Le groupe B en particulier, le plus visité, abrite un remarquable complexe de temples et de tours hindous, entouré de monuments de moindre importance, le tout au service des rites religieux. Lors de sa déambulation, le visiteur remarquera certainement les quelques cratères dus aux bombardements américains. Si la végétation tropicale et le fort taux d’humidité ont participé à la dégradation des ouvrages, l’ensemble est toutefois baigné d’un romantisme un peu nostalgique, ce qui participe au charme de la visite. Un romantisme chargé de mystère, quand on sait que la technique de construction utilisée nous est toujours inconnue et incompréhensible : ces impressionnantes structures de briques, aux formes si étranges et ayant traversé autant de siècles, ne présentent en effet aucune trace de ciment ou de mortier…

 

Comment se rendre sur le sanctuaire de My Son ?

Le site de My Son se situe à 70 km au sud-ouest de la ville de Da Nang, à 45 km à l’Ouest de la ville de Hoi An. Vous pouvez donc y aller en moto ou en bus, en prenant la route Da Nang-Tra Kieu-My Son. À l’arrivée, il vous faudra encore monter quelques 500 m pour arriver sur le site des tours-sanctuaires. My Son peut parfaitement s’intégrer dans un circuit personnalisé : plus d’infos en vous informant auprès d’un voyagiste local spécialisé dans le circuit sur mesure au Vietnam.

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