A quelques encablures de Phnom Penh, la province de Kampong Speu est pourtant méconnue des voyageurs étrangers. Si vous êtes en quête d’un Cambodge hors des sentiers battus, rendez-vous à Kampong Speu !
Kampong Speu, capitale de la province de même nom, se trouve à une cinquantaine de kilomètres à l’Ouest de Phnom Penh. Alors même qu’elle se trouve aux portes de la capitale du royaume, cette province dont le nom signifie « carambole » est très peu connue. Il serait dommage de passer à côté de ce havre de paix, dans un Cambodge au naturel, d’autant qu’il est très facile de s’y rendre :
La première option est de monter dans un bus de la ligne Phnom Penh/Sihanoukville et tout simplement de descendre à Kampong Speu. Il y a un départ toutes les heures environ. L’autre option est de prendre un taxi, tôt le matin. Vous en trouverez sans problème au niveau du marche central. Si vous hésitez ou tout simplement si vous souhaitez découvrir cette région en tout confort, optez pour un circuit personnalisé – à demander auprès d’une agence francophone spécialiste du Cambodge.
Pour faire court, disons qu’on distingue 3 saisons au Cambodge :
- La saison des pluies : de mai à octobre
- La saison fraîche : de novembre à mars
- La saison chaude : de mars à mai
Même si la période couvrant de novembre à janvier est classée Haute Saison au Cambodge, c’est celle-là qui est recommandée pour sa fraicheur, une période idéale pour parcourir rizières et forêts.
Nous l’évoquions en début d’article, Kampong Speu n’est pas une destination touristique aux sites connus et spectaculaires. C’est un terroir ancré dans sa ruralité, dont les habitants vivent essentiellement du produit des rizières, des vergers et de la pêche. Réputée dans tout le royaume pour son sucre de palme – le meilleur de tout le Cambodge dit-on – la province produit également du bon vin de palme. Laissez votre montre à l’hôtel et partez à votre rythme découvrir les attractions naturelles et culturelles du « Port des caramboles ».
Le Preah Soramrit Kosamak Kirirom – ou parc national de Kirirom - se trouve à 700 m d’altitude sur la montagne de Kirirom, dans le village de Oamrei Phong, à environ 117 kilomètres au sud-ouest de Phnom Penh. Couvrant une superficie de 35 000 hectares, il a pour vocation de préserver la nature environnante, notamment ses cascades somptueuses, ses plans d’eau, ses pins importés du Japon et ses orchidées. Peu de gros animaux vivent ici, mais « La Montagne Joyeuse » est le site idéal pour observer certains oiseaux endémiques du Cambodge – il y a même des ornithologues qui viennent de l’étranger pour le visiter. Offrant de nombreux sentiers de découvertes, le parc national est plus intéressant pendant ou juste après la saison des pluies : toute la région devient fraîche, luxuriante, et surtout les cascades sont pleines d’une eau transparente. Pour la petite histoire, Kirirom a été le premier Parc National a être créé dans le Royaume (1945) ; quant à son surnom de « Montagne Joyeuse », il lui a été donne par le roi Monivong dans les années 1930. Le site s’appelait autrefois Phnom Vorvong Sorvong, en référence à une légende populaire locale mettant en scène deux frères héroïques portant ces noms.
Situé au Nord-Ouest de Kampong Speu, Phnom Aural est le plus haut sommet du Cambodge. Avec ses 1 813 mètres de haut (d’autres sources donnent des altitudes entre 1771 et 1667 mètres), il constitue la partie orientale des montagnes de Cardamome. Quoique défiguré par la spéculation foncière corrompue et l’exploitation forestière illégale, le sanctuaire offre encore des possibilités de trekking de 2 ou 3 jours.
La source chaude de Te Teuk Pus est située en face de Phnom Te, dans le village de Phnom Te, à environ 60 kilomètres à l'Ouest de la capitale provinciale. Elle mérite d’etre mentionnée ici, car les sources d’eau chaude sont plutôt rares au Cambodge. Le plan d’eau de 80 m2 – aux odeurs de souffre - se remplit grâce à 6 sources. La température de l’eau voisine les 70 ˚C. Les 5 hectares alentours sont recouverts d'herbes hautes, de Kok (une sorte de roseau) que parsèment quelques roches rouges. Pour les villageois d’ethnie Kuoy, cette eau serait efficace pour guérir toutes sortes de maladies, notamment de la peau et il suffirait de s’en asperger le visage pour obtenir la bonne fortune.
Situé sur la commune de Chambok, en bordure du parc naturel de Kiriom, le site de Chambok a été construit en 2001 par l’organisation environnementale locale Mlup Baitong, coopérant avec le ministère de l’Environnement. A Chambok, plus de 90% de la population vivait des ressources de la forêt, entraînant de graves problèmes de déforestation. Les habitants exploitaient toujours plus d’arbres pour les vendre essentiellement comme charbon ou bois de chauffage. Le but de l’ONG a été de résoudre les problèmes de déforestation et de protéger la communauté en impliquant ce village khmer dans un projet d’écotourisme. Offrant le gite et le couvert, Chambok offre aux visiteurs la possibilité d’une rando de 4 km. En participant ainsi activement au mieux vivre des villageois, le voyageur peut également profiter de balades et pique-niques en forêt, de baignades dans la cascade ou encore d’explorer la grotte aux chauves-souris. En pleine immersion dans la vie locale au milieu des villageois, c’est une belle expérience humaine et culturelle qui attend le visiteur à Chambok.
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